Enfant-roi ? Questions d’auditeur

 

Suite à mon podcast sur l'Enfant-Roi, un auditeur m'a posé 3 questions ci-après, auxquelles je réponds dans ce nouvel audio. Bonne écoute !

Bonjour Sophie,

A la suite de ton podcast sur l’enfant roi, je te soumets trois questions.

Dans tout ce qui suit, j’utilise en raccourci l’expression  « enfant-roi » comme un raccourci de ton expression : « l’enfant qui inonde son environnement »

J’ai bien compris que ce que tu décris à plusieurs reprises concerne un enfant « dysfonctionnant » ou « perturbateur » ne connaissant pas ses limites.

Pour la lisibilité de mon texte, l’expression « enfant-roi » désigne (à tort j’en suis conscient) cet enfant là…

Trois questions :

Question N°1 :

Dans l’exemple que tu décris, au tout début, il y a clairement un dysfonctionnement (l’enfant écrase les objets…) et … une conséquence : le désarroi ressenti par l’enfant qui voit ses objets piétinés. Tu évoques plus loin, la « neutralisation » (48 mn) d’un enfant dysfonctionnant.

Si j’ai bien compris, la neutralisation constitue l’arrêt immédiat de la perturbation par une intervention (STOP !) de l’adulte.

La « neutralisation » (48mn) peut-elle se faire sans violence (usage de la violence dans ce contexte = utiliser la force physique ou verbale ou institutionnelle pour imposer le STOP à l’enfant) ?

La « neutralisation » avec un enfant de 3 ans et un enfant de 8 ans, voire un ado … n’est pas de même nature ?

Dans ton exemple préliminaire l’enfant qui voit ses objets piétinés subit un préjudice, et ce préjudice n’est pas réparé

TU n’abordes pas (on ne peut pas tout aborder, bien sûr) la question du préjudice causé et de sa réparation éventuelle. Et notamment, comment la réparation pourrait à la fois

  • Avoir valeur une valeur formative pour l’enfant-roi afin de réduire voire faire disparaitre les perturbations qu’il crée,
  • Réparer le préjudice subi par l’enfant « victime » du piétinement intempestif.

Ces deux dernières questions pourraient-elles faire l’objet d’un (ou plusieurs autres) podcast ?

Quelques pistes de réflexions autour de la question de la » réparation » (je ne trouve pas d’autre mot)

Existe-t ’il une alternative à la « punition » au sens de sanction, correction, châtiment… cad d’une action qui provoque un désagrément chez l’auteur du préjudice, et qui apparait comme la conséquence de ses actes.

Si je reprends l’exemple de la fillette qui écrase les objets modelés, qu’en est-il du choc émotionnel (du préjudice causé) de l’enfant à qui « appartenait » ces objets ?

Peut-on concevoir, à la suite d’une perturbation d’enfant roi, un processus de réparation sociale qui impliquerait l’auteur du préjudice et les « victimes » du préjudice qui « répare » le préjudice ?

Qu’en est-il de la « punition » au sens de mettre l’enfant en face des conséquences de son acte, voire de le mettre en demeure de « réparer » le tort causé à autrui ?

Existe-t’il une alternative à la « punition » au sens de sanction, correction, châtiment… cad d’une action qui provoque une modification dans la vision du monde chez l’auteur du préjudice, et qui apparaitrait notamment comme la conséquence de ses actes.

Comment concevoir, à la suite d’une perturbation causée par un enfant roi, un processus de réparation qui impliquerait simultanément l’auteur du préjudice et là/ les « victimes » du préjudice qui « réparerait » le préjudice ?

 

Question N°2 :

Ton propos s’adresse de fait aux parents. Qu’en est il d’un adulte responsable d’un groupe d’enfant (animateur de cv, responsable de chorale) ? Comment gérer un enfant-roi au sens où tu le définis, lorsque on n’est pas un parent, et donc, lorsque la « neutralisation » exclut tout contact physique (et a fortiori tout usage de la force physique) entre le responsable du groupe et l’enfant dysfonctionnant. Dans ce cas, la neutralisation ne peut passer que par un discours et/ou des actions en références à une loi commune qui gère le groupe.

C’est peut-être envisageable dans une relation binaire ou tripartite, mais, qu’en est il de l’enfant-roi perturbateur dans un groupe ?

Dans un groupe, il suffit d’un seul enfant-roi pour capter 50% de l’énergie de l’animateur. Existe-t ’il une alternative à l’exclusion ? J’exclus ici, dans ce questionnement, la gestion de l’enfant roi dans l’institution scolaire « traditionnelle » qui possède ses propres règles et ses propres contraintes.

 

Question N°3

Si l’enfant roi dysfonctionnant est le symptôme d’une cause cachée, (familiale notamment) peut on traiter les dysfonctionnements sans traiter la cause ? Et dans ce cas, le statut du responsable du groupe, ne lui permet pas d’aborder ces causes. C’est le travail du thérapeute… ! Et donc…retour à la question 2

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